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La Cité des Cieux, monde des îles et des bateaux volants...
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6 juillet 2008

Chapitre 59, par Kuina - Où on assiste à l'épreuve de l'encre

Alors que le cri de Sumire résonnait dans tout le navire suite à l’ouverture de sa cabine, Vincenzo en profita pour crier en chœur avec elle, d’une même voix aiguë précisons bien. Devant eux, couvert d’encre et de papier, Tekila tentait, tant bien que mal, de rompre la corde qui la maintenait couchée avec l’une des plumes de la propriétaire de la chambre qui avait du lui servir maintes fois pour la rédaction du précieux journal que nous connaissons tous.
Les deux membres de l’Arcadia avaient chacun d’eux une raison différente d’hurler...

«- Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Une jeune fille ligotée dans votre chambre !!!
-Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !  Le journal !!!!! »

Tout deux se précipitèrent donc à l’intérieur du lieu pour aller sur ce qui les concernaient. La jeune fille se jeta littéralement dans la pièce, sans prendre aucune précaution pour ne pas se tacher, et attrapa le journal menacé par un filet de liquide noir glissant le long du bureau…

« Le ciel soit loué ! Tu n’as rien ! »

Et dans sa joie intérieure, elle l’enlaça tendrement tandis que Vincenzo, aussi inquiet qu’il lui fut possible d’être pour Tekila, marchait prudemment pour éviter les obstacles noirâtres le séparant de la rouquine. En prenant soin de ne pas froisser ses habits, il remonta ses manches et commença à défaire la corde.
Tekila pendant ce temps ne disait toujours mot, elle attendait patiemment, la plume toujours en bouche, puisque pour l’instant, tout ce qu’elle avait pu dire à Sumire s’était retourné contre elle…
Evidemment, les deux cris poussés par les deux personnages attirèrent foule de monde. Tout d’abord Edele et Alan qui visiblement étaient (encore ?) ensembles au moment où le son strident des deux voix était parvenu à leurs oreilles… Ils s’étaient arrêtés devant la porte et regardaient à leur tour l’étrange spectacle : Une jeune fille embrassant un journal très embarrassant pour l’équipage, Vincenzo évitant des flaques d’encres et une inconnue toute noire, une plume en bouche… UNE inconnuE ! Alan, c’était donc jeté, à son tour, à sa rescousse, tel un chevalier servant, en ignorant celui qui s’occupait déjà d’elle. Ex-Sauveur qui d’ailleurs fut bousculé par la brusque action du marchand, qui s’empressait de soulever Tekila, et commença un balai de papier sur encre, pour ne pas dire patin sur glace, fort original.

« -Noooon ma dernière dentelleeeeeeeee ! »
 
Et c’est ainsi que la dernière personne ici présente, non couverte d’encre, fut la cuisinière qui ne savait plus si elle devait rire ou s’inquiéter. Finalement, voyant Alan aux habits désormais sales ramener Tekila, elle sortit de son tablier un mouchoir encore propre et essuya le visage de la rouquine.

«- Allons donc ?! Mais qui es tu ?! s’exclama-t-elle en frottant la frimousse de la rousse.
-Et que fais tu là ?! rajouta Alan en la déposant dans le couloir. »

C’est à ce moment là que vinrent la doctoresse, le capitaine et le mécanicien, chacun d’un côté différent.

« Qui a crié ?! s’exclama Dralan avec inquiétude.
-Je ne sais pas mais nous avons trouvé cette jeune fille dans la cabine de Sumire… »

Cabine qui eut l’honneur d’être examinée par les nouveaux arrivants. Il y eut d’ailleurs, à cet instant présent, un silence remarquable de leur part face aux cris désespérés de Sumire et de Vincenzo qui n’arrivait pas à se relever et demandait (de force) l’assistance de la rédactrice…Finalement David ne pu se retenir plus longtemps de cacher un fou rire bruyant.

« -Hum, hum…Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle David… dit d’un ton cassant mais d’une façon qui laissait penser qu’il se retenait lui-même, le capitaine de l’Arcadia.
-Hm…Désolé mon Capitaine… »

Sawin, elle, ne pensait plus tellement à la cabine mais d’avantage à Tekila. Elle l’inspectait soigneusement mais, à part quelques bleus dûs sans aucun doute au navire qui avait été violemment secoué et la marque de la corde, l’inconnue n’avait rien de grave.

«- Comment t'appelles-tu jeune fille ? »

Tekila eut une certaine hésitation. Elle tourna sa tête en direction de Sumire qui était trop loin pour la bâillonner comme à son éternelle habitude.

« -…Tekila… »

Alan fit alors mine de regarder dans ses poches s'il n’en avait pas une, mais évidemment, il n’en avait pas bu récemment, c’est pourquoi il se tourna vers Edele.

«- Edele ? T'en as pas dans ta cuisine ? »

Celle-ci, suite à la demande, voulut le frapper de sa casserole qu’elle avait hélas déposée au sol pour s’occuper de Tekila.

«- Mais idiot ! C’est son nom ! Tu penses qu’à boire ?! T’es bien un homme !
-Hein ?! Elle s’appelle comme ça ?! Mais c’est qui ses parents ?! On n’a pas idée de don…Aïe ! »

Cette fois, elle avait ramassé l’arme fatale et s’en était servie avec un grand plaisir…Sawin de son côté, continuait de l’interroger calmement…

« -Que fais tu ici ? »

Une nouvelle hésitation de la part de la jeune fille, cette fois, ce n’était pas Sumire qui sortait enfin de sa cabine avec Vincenzo qui l’inquiétait… Prenant son courage à deux mains, elle bégaya ces mots :

« Je…je…voulais quitter l’île…où…j’étais et …et… » Elle sanglota soudain puis reprit « Et je suis montée à bord de votre vaisseau…Mais… » S’arrêtant de nouveau, elle tendit sa main en direction de Sumire pour la montrer du doigt. « Elle m’a trouvée et m’a enfermée… »

Instinctivement, tous les regards se tournèrent vers la rédactrice. Ils étaient peu rassurants pour elle. A ce moment, Glendal et Dewon apparurent à leur tour dans le couloir qui devenait trop étroit… Ne connaissant pas les faits, ils se contentèrent d’imiter les autres en regardant Sumire à son grand malheur...

« -…Hey ? Pourquoi vous me regardez comme ça ?! »

Devant ce long silence, Sumire se sentit très…seule…

« -…Hey ! Je n’ai fait que mon devoir de rédactrice de l’Arcadia ! J’ai surpris une inconnue qui fouillait dans la cave et il était de mon devoir de l’attraper pour assurer la sécurité de vous tous ! Bon…D’accord ! J’aurais peut être dû… vous en parler…plus rapidement…Mais ! Elle semblait tout de même trop dangereuse pour la laisser se promener dans le navire ! »

De nouveau, les regards se tournèrent pour examiner l’air « dangereux » de la rouquine…suite à une nette déception, ils revinrent sur Sumire.

« …Bon d’accord…Elle a peut être pas l’air si méchante que ça aux premiers abords mais lorsqu’il s’agit de l’attraper ! Un vrai démon ! J’ai failli perdre mon bras !...Bon peut être pas…MAIS ! Vous ne pouvez pas nier qu’elle a essayé de détruire le journal de bord ! AH AH ! Là, vous ne pouvez pas contredire le fait que c’est un danger ! »
- Si elle a vraiment tenté de le faire, je serais plutôt d’avis de la serrer dans mes bras… » chuchota discrètement David à son capitaine…

Capitaine qui restait toujours silencieux afin de laisser la parole à Sawin.

« Tu comptais donc embarquer avec nous ? Sans savoir si nous serions d’accord ? »

A cette question, Tekila chercha dans la poche de son pantalon et en sortit un petit sac. Elle l’ouvrit et y plongea sa main pour faire apparaitre, à l’étonnement de toutes les personnes présentes, de magnifiques bijoux en or et en argent.

« -J’étais prête à payer… »
-…Capitaine ? »

Celui-ci sortit enfin de ses réflexions et daigna ouvrir ses lèvres…

« -Hum…Nous ne sommes pas sur un navire de croisière jeune fille! Si tu embarque, tu iras où je le déciderais…Si tu embarques, tu risques de nombreux périls et il ne faudra pas te plaindre car si tu apparais comme un fardeau à notre voyage, nous n’hésiterons pas à nous débarrasser de toi par n’importe quel moyen qui me semblera efficace…Comprends tu ? »

Tekila rougit un peu mais inclina résolument sa tête en signe d’approbation en tendant à Dralan son sac de bijoux. L’homme le regarda en sachant très bien la valeur qu’avait se petit trésor mais il détourna ses yeux pour regarder Vincenzo et Sumire.

« -Garde cela…pour le moment… Lorsque nous en aurons besoin, tâche de ne pas nous gêner…Maintenant…Vous deux !
-OUI ?! Répondirent ils en cœur en s’inquiétant, l’un pour sa punition, l’autre par le fait qu’il soit simplement désigné avec elle.
-Vous allez m'astiquer cette cabine de suite ! Si maintenant les membres de l’Acardia deviennent négligents, que va devenir mon précieux vaisseau ?!
-Hein ? Mais, je…
-OUI M. LE CAPITAINE ! » s’exclama Sumire en coupant littéralement la plainte de Vincenzo pour assurer une aide dans sa besogne.

Et, ravie de ne pas avoir plus de soucis avec le chef de l’Arcadia, elle attrapa son coéquipier par le poignet pour le tirer, à son désaccord, dans sa cabine et s’y enfermer loin de tout autre regard. Un simple petit son réussit à traverser la porte, ressemblant à un « Pourquoi moiiiiii ? » assez triste, mais cela, les autres membres de l’équipage ne s’en soucièrent que peu. Continuant ses instructions, Dralan regarda Edele.

« Hum…Edele, tâche de lui trouver de quoi se vêtir après tout, vous semblez avoir les même taille… Vous autres, vous pouvez retourner à vos postes ! »

Et dans un élan magistral, il se retourna pour sortir en laissant s’envoler sa cape. Il aurait seulement été préférable que l’un des retardataires, qui était Arabella, ne vint pas s’entrechoquer avec le capitaine…

« -Ben ? Alo’s Cap’taine ? Il s’est passé quoi ? »
« -Hum…Une nouvelle recrue… »

Et sans un autre mot il monta l’escalier, visiblement contrarié par l’incident de sa scène finale… L’incident qui s’en retourna vers les autres, interrogatrice…

« - Il a quoi le Cap’taine ? »

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