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La Cité des Cieux, monde des îles et des bateaux volants...
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3 août 2007

Chapitre 16, par Guiiil : Où on accuse, on pardonne et on prend soin d'oublier

Comment mieux décrire la scène du repas qu'en la considérant comme un tableau? Oui, un tableau !... Dans une salle à manger avec des tables disposées en U, fixées sur le sol avec les tabourets qui vont avec, différents groupes de personnes pouvaient se remarquer, à gauche Abby parlant (ou plutôt écoutant) avec Boumie, qui, riant avec joie, est en train de détourner son attention du maigre repas en racontant des blagues de son cru. Au centre gauche, Sawin, discutant avec David et Druard de leurs passés et expliquant, avec l'accord du capitaine, qui se trouve à leur droite, son passé et pourquoi elle avait participé à de telles expériences. Et à droite, Ryan et Dewon, lisant avec stupeur un texte étrange tombé tel un cheveu dans la soupe de ce dernier.
Arrêtons donc cet arrêt sur image fascinant, et écoutons pelle-mêle les discussions :

- C'était il y a longtemps, je sais mais il faut que je vous le dise.

- Et tu sais ce que je lui ai dit à cet ab'uti ?

- Son passé était pour le moins mystérieux car...

- ...l'utilisation du produit était destiné à...

- ...enfoncer sa tête dans le...

- ...poison dont elle était...

- ...la responsable, c'est moi, et je m'excuse, j'aimerai tant...

- ...pouvoir lui remet'e un coup à cette...

- ...meurtrière qui avait certes agis sous menace mais...

- ...la violence de ce poison était telle que par...

- ...de''iè'e, je l'ai...

- ...écrit afin que...

- ...la vérité éclate au grand jour, je sais que c'est tard, David, mais je souhaite...

- ...lui couper les pa'ties...

- ...de cette histoire restent floue pour Edele, mais c'est...

- ...ASSEZ !

Tous se turent, le capitaine se tenait debout, les poings sur la table :
- Je sais que le repas est un moment de divertissement et de repos, mais une discussion sérieuse est en train de se dérouler, et je vous prierais, messieurs Longvue, RudCliff et Kull, d'allez parler ailleurs de vos affaires féminines, d'Edele et de ses poiso...

Helard s'arrêta de parler et tous regardèrent les deux comparses, qui montrèrent le papier et le donnèrent au Capitaine. Ce dernier le lu pour lui-même, et demanda d'une voix ferme et presque silencieuse : "Qui a écrit ça ?" A ce moment entrèrent Edele et Sumire, qui riaient joyeusement. Tous les regardaient, Sumire vit le papier, et étant caché de moitié par la porte, tira un livret de sa poche : une page avait été arraché.

- Mademoiselle Sumire ?

- Non, euh oui, euh... capitaine ?...

- Est-ce vous qui avez écrit cela ?

- Non capitaine, enfin peut être, qu'est-ce ?

Edele souriait à moitié, se demandant ce qu'il se passait... elle décida finalement de poser la question. Soudain, Druard se mit à vomir, Ryan jeta son assiette au loin et cria :
- C'est elle ! C'est sa faute ! C'est...

Il ne pu finir sa phrase, coupé par le formidable coup de poinp de Helard :
- Vous n'avez pas honte, après tous ce qu'elle a fait pour vous, de l'accuser de telles vilenies ? Druard, dites-nous que vous allez bien !
- Pas trop, mais... 'avais mal au ventre depuis hiers, et Ma'zelle Daine m'avait donné un médicament, mais visiblement il est mal passé...

Ryan, regarda vers Edele, qui, ayant compris que l'on parlé d'elle, était à genoux, les yeux aux bord des larmes.

- Je... je suis désolé, dit-il, je ne voulais pas, je... j'ai été...

Edele leva les yeux, essuya ses larmes et se mit à sourire :
- Ne t'en fais pas, je te pardonne, qui n'aurait pas agi comme toi ?

- Bien, fit le capitaine, nous allons néanmoins, maintenant que le mal est fait, tous discuter calmement ! Edele, assieds-toi et prend la parole, tu as beaucoup de choses à leur dire...

La soirée continua calmement, et tous sortirent tranquillement de la salle, retournant vaquer à leurs occupations. Peu après un orage éclata, David avait stabilisé le vaisseau et tous étaient partis se coucher. Tous ? non, une silhouette marchait encore difficilement sur le pont, tanguant dans le sens inverse du bateau et émettant des petits cris stridents :
- Niiih, pourquoi l'ai-je perdu, pourquoi l'ai-je perdu ?

Vincenzo cherchait visiblement quelque chose, et ce depuis un bon moment d'après son état général.

- Moi qui voulais juste faire une farce à la délicieuse Sumire afin de l'inciter à le retrouver dans un endroit où ils seraient seuls, pourquoi ai-je perdu ce feuillet, pourq... ?

Il s'arrêta de parler et d'avancer. Une personne, il ne pu deviner qui c'était, à cause de la pluie et de la nuit, s'avançait à cinq mètres de lui vers le pont et se pencha vers le vide en regardant quelque chose qu'il ne pouvait pas voir. Il se dirigea donc à quatre pattes vers l'écubier histoire de voir quelque chose. Un petit vaisseau de sauvetage se tenait là, un peu plus bas que l'Arcadia, mais étant presque collé. Sur son pont se tenait une personne, que Vincenzo pu déterminer en tant qu'homme, au vu de la couleur hideuse de ses vêtements éclairé par une lanterne derrière lui :
- Alors, des no...

Vincenzo n'entendait malheureusement pas tou, les voix étant couvertes par le vent et la pluie.

- Oui, ils sont tot...... endorm... tu as la pier... noir ?

- ... oilà, tient, ad...

- De toute beauté. Elle ...... l'île de Frendäl donc ?

- Oui, à propos, l'effet voulu n'a pas eu lieu.

- Etrang..., mais ce n'est pas.... je préfere ça...... pierre... emmène la vite à N-S, il s'impati........ à notre dernière escale.

- Je sais, on se revoit à Grenf...

- Comme prév...., à la proch...

Un vent soudain dit tanguer le petit bateau, et la lampe laissa apparaître le visage d'un homme aux cheveux noir et long, et au visage allongé, tel un oiseau.

- Ok, il est temps d'y aller, que la chute soit proche !

- Elle le sera !

Vincenzo regarda le vaisseau partir, et l'homme (quoiqu'il n'avait pas pu déterminer la voix) retourna à l'intérieur du navire, et Vincenzo resta seul, préférant aller se coucher et oublier cette histoire.

Le lendemain, tout le monde était à son poste, et les tensions semblaient avoir disparu. Soudain une grande île fut en vue :

- C'est l'île de Frendäl, donc ?

- Oui, capitaine, l'île principale du Royaume du même nom.

- Pourquoi avons-nous atterri là, ce n'était pas l'objectif prévue, et...

Un bruit immense se fit entendre, devant eux, la grande île, symbole de la puissance d'un glorieux royaume, était en train de s'effriter et de chuter dans les Nuages de Nacres, qui était connues pour ne pas être nocifs, contrairement à la plupart des autres catégories des sous-nuages du monde connu.
Tous étaient allés sur le pont pour admirer le funeste spectacle, Vicenzo se trouvait vers le milieu de la masse, et il entendit marmonner : "L'effet voulu, tu parles..." Mais il n'osa pas regarder autour de lui pour savoir qui avait dit cela, ne préférant pas se mêler à une histoire qui pourrait lui causer des dommages à son "beau" visage. Alors que les derniers morceaux de terres sombraient lentement dans les profondeurs inconnues, un vaisseau arriva près de l'Arcadia, abordant l'ecusson Frendanien.

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